Paris Brest Paris, une fois !
Publié le mardi 6 novembre 2007
Malgré les conditions météo défavorable et une tendinite au talon d’Achille (déclarée au réveil après ma deuxième halte à Loudéac, sur le chemin du retour, soit à 452 km de l’arrivée), je garderai un excellent souvenir de ce PBP 2007 réussi modestement en 89 h 24 min, sans assistance.
À 63 ans et à la retraite, mon objectif de réaliser une fois cette épreuve mythique des cyclotouristes a été atteint.
Maintenant, les bons souvenirs fourmillent dans mon esprit :
– Les brevets qualificatifs passés avec mon club de « vétérans PBP », notamment mon premier 400 km, passeport indispensable pour rouler de nuit…
– L’entraînement intensif dans « un camp secret » (de Vahinés) 😀, au mois de juin dernier (ultime préparation avant le PBP),
… encadré par le président (chargé des responsabilités de mon Club Cyclo Villers-Saint-Paul) et sa vaillante épouse :
– Quelques photos à SAINT QUENTIN EN YVELINES puis :
– Le départ en fanfare, sous un ciel menaçant, le lundi 20 août 2007 à 21h30, pour un périple de 1227 km en moins de 90 heures.
– La jonction, lors de la première matinée, avec le tandem de Vincelette et Max AUDOUIN, partis 1/2 heure avant moi, est là pour me rappeler justement les bons moments passés avec eux au sein de mon Club Cyclo, lors de la préparation au PBP 2007.
– La première halte à Loudéac après 449 km « non-stop » effectués avec des cyclistes de toute diversité (nationalité, équipement, capacité physique, mode de roulage, éthique…).
– Les premiers (et derniers) rayons de soleil le mercredi après-midi 22 août 2007, qui m’ont permis de vêtir le maillot vert et or, offert pour l’occasion à tous les Picards engagés dans le PBP 2007. Le soleil m’accompagnera jusqu’à BREST (atteint à 13h31), puis encore une partie de l’après-midi.
– Avant Brest, je croiserai de nombreux cyclistes sur le retour, puis les vétérans de mon club, partis une heure et demie avant moi, avec des objectifs de performance. Au départ du Gymnase des Droits de l’Homme leurs compteurs afficheront le double de km d’entraînement que le mien : 7 052 km. Finalement, sur près de 600 km, ils ne m’auront pris qu’une trentaine de km… C’est bon pour le moral !
– À Brest, la photo sur le pont Albert Louppe, avec pour décor la magnifique rade de Brest illuminée de soleil.
– Le retour avec la remontée de Roc Trevezel, puis plus tard le croisement de Claude SAVINIEN et son fils, inscrits pour un objectif de 84 heures.
– La pluie encore, la crevaison à l’entrée de Loudéac, la marche dans la ville durant 30′ avant de réparer, le pointage à 0 h 51, la restauration, le couchage sur un lit de camp aussi mouillé que moi.
– Le réveil avec la tendinite, puis le départ le jeudi 23 août 2007 à 5 h 30.
Cette fois-ci changement de rythme, il va falloir gérer! L’union fait la force : après avoir passé la journée en compagnie de différents cyclos, j’envisage de constituer un groupe d’éclopés pour rouler en TPV (Très Petite Vitesse) et affronter solidairement la dernière nuit à venir. Mon appel sera entendu, par une jeune cyclote d’abord (l’âge de ma fille) puis par une vieille connaissance, Michel LÉVÊQUE du CC Francolor Pigments (Verneuil). Tous deux, malgré leur assistance (véhicules accompagnateurs pour le mari de la jeune cyclote et pour Michel LÉVÊQUE et quelques autres cyclos de Noyon unis avec lui pour la circonstance), vont m’accompagner avec leurs tendinites respectives (aux 2 genoux pour la cyclote) durant la nuit jusqu’à l’arrivée à MORTAGNE AU PERCHE à 3 h 10. Là, ils choisissent de dormir 1 h et fixent le départ à 5 h compte tenu du temps de restauration. En fait, à 5 h 30, personne n’est encore là et je décide de repartir seul car le chrono s’est emballé !
– L’arrivée à DREUX à 10 h 15, le pointage, un micro-sommeil à même le sol (pour tester cette formule choc !), un café pris (avec pour voisin Dominique LAMOULLER, président de la FFCT) et un départ express 20 min plus tard.
– Encore quelques bosses inattendues (celle de Gambaiseuil avant Montfort Lamaurie est passée avec le 34/29) et l’arrivée à SAINT QUENTIN EN YVELINES avec l’accueil enthousiaste de la foule, des organisateurs et bénévoles, comme tout au long du parcours…
– Une file d’attente d’une ½ heure, m’amènera à pointer à 14 h 54, soit à 36 min avant le délai maxi !
– Ensuite, les gradins du stade environnant me permettront de savourer avec délectation la réussite de ce périple, sous un ciel enfin clément et dans le brouhaha des arrivées continues de cyclistes rescapés comme moi de cette aventure…
Mise à jour du 13/06/2013 :
Le parcours du Paris-Brest-Paris Randonneur de l’Audax Club Parisien
Mes données perso :
Participation du club cyclo de Villers Saint Paul :
Post–scriptum :
– Record absolu d’improductivité, dans la quête de chasse aux cols sous la pluie, un seul col gravi en 1200 Km : Col du Trévézel [FR-29-0344]
– Le rendement pouvait être doublé, moyennant un détour de 3 Km pour aller chercher : le Col de Trédudon [FR-29-0361] immortalisé par Enrico le 06/09/2012 :
Pour Trédudon, lors de la version PBP 1991 , aller, on avait la joie de s’y voir servir une soupe chaude, c’est davantage cette soupe que le col que j’avais alors savourée.
A bientôt